samedi 29 août 2009

Les tétons

Sur les tétons, Marot, je pense comme vous :
C’est l’ornement, le trésor d’une belle.
À des tétons qui peut être rebelle ?
L’œil ne peut voir rien de plus doux.
Bienheureuse la main qui les tient à son aise !
Et plus heureuse encor la bouche qui les baise !
Hélas ! pourquoi gêner leur liberté ?
Nul ajustement ne les pare
Comme l’entière nudité.
Ce qu’il faut d’embonpoint, leur élasticité,
L’intervalle qui les sépare,

Ce poli du satin, cette aimable rondeur,
Du bouton incarnat de la rose naissante,
Ce bouton surpassant la forme et la couleur,
Ce transparent tissu de neige éblouissante,
Et l’azur qui dessous se divise et serpente.
Tout est vu, pressé, dévoré,
Le beau tétin, par vous gentiment célébré
Valoit-il les tétons pour lesquels je soupire ?
Mon cher Marot, eh quoi ! ces tétons pleins d’appas
Ne vous font point revoler ici-bas !
J’en remettrois la gloire à votre lyre.

vendredi 28 août 2009

Bureau fripon

Bon, reconnaissons qu'aller au travail accompagnée de ses douces boules de geisha qui gigotent délicieusement au chaud dans ton écrin n'est pas une expérience nouvelle ni rarissime, même si je veille à ne pas en abuser, de peur peut-être que tu ne deviennes accro.

Aussi, un petit challenge supplémentaire est là pour te rappeler qu'il n'est pas bon de prendre des habitudes.

Souviens-toi d'ailleurs de cette fois où je t'avais demandé d'aller les retirer dans les toilettes de ce restaurant et de revenir à table en les tenant austensiblement à la main, bien visibles...

C'est pourquoi je te demandais ce matin là de les déposer en évidence sur ton bureau, provoquant chez toi quelques remarques et hésitations, mais je dois dire qu'une fois encore, tu as parfaitement passé l'épreuve, en atteste ces échanges...

Message envoyé à 10:26 : Tu t'impatientes ? Ou tu frétilles encore pour les sentir masser tes parois ? Allez, va les retirer, lentement, et rapporte les ds ta main, pour les poser un instant sur ton bureau !

Message lu à 10:35 : Encore ttes chaudes et brillantes de ma mouille... Du plus bel effet sur mon bureau...

Message envoyé à 10:40 : Mais tu es terrible ! Il faut vraiment que je trouve un collier bien ajusté à ton cou si je ne veux pas un jour que tu danses nue sur ton bureau sans que je te l'ai ordonné...

jeudi 27 août 2009

Troublantes ombres

Les ombres soulignent davantage encore la tension de certaines scènes, moments fugaces figés par l'objectif, corps abandonné un instant, terrassé par le plaisir...


Liens du plaisir, du désir, mais au delà des cordes, de l'abandon total et de la confiance partagée.





Contours qui s'effacent dans une troublante pénombre, révélant des désirs tourmentés, des corps anéantis...




Coeurs qui battent la chamade, à l'unisson...

mercredi 26 août 2009

Sushi Libertin

Londres, Angleterre : Un restaurant propose maintenant aux clients de manger des sushis disposés sur le corps nu d'une jeune femme répondant au doux nom de Sultane.

C'est une tradition japonaise, appelée Nyotaimori, qui est à l'origine de cette expérience.
Nyotaimori - littéralement "présentation du corps de la femme" - a longtemps été réservé à l'élite japonaise. Mais deux hommes ont décidé de reprendre l'idée dans un restaurant de Londres où un client peut apprécier un dîner composé de sushis disposés sur le corps de Sultane.

M. Carlos, à l'initiative du restaurant avec Nick Hepburn explique : "Nous avons vu l'occasion d'apporter ce genre de dîner traditionnel à Londres pour les clients aventureux; cela n'a rien de commun avec un club de strip-tease...
Vous n'avez probablement jamais mangé de sushis de cette qualité, encore moins présentés de cette façon, et je vous garantis que cela fera parler de lui (le restaurant) pendant de longues années".
Concernant les femmes présentes dans le restaurant, deux conditions sont à remplir : être belle et avoir une bonne peau... conditions naturellement passées haut la main par Sultane...

mardi 25 août 2009

Ange et Démon

J'adore cette faculté que tu as, de te montrer sous un jour calme, posé, (presque) raisonnable, quand un volcan couve en fait, débordant de lave et prêt à m'emporter dans ses langues de feu.

Savoir ce matin que tu allais avec nonchalance saluer tes collègues, alors que tes lèvres porteraient ces anneaux et que cette perle se balancerait m'excitait au plus haut point !

Je ne prétendrai pas que j'ai été surpris lorsque tu t'es exécutée sans hésiter quand je t'ai demandé de les retirer et de les exposer un instant.
Etonnante, délicieusement perverse, coquine à souhait...

Message envoyé à 09:42 : J'espère que chaque pas t'a rappelé par le doux balancement de ce bijou les tendres tourments que je te réserve... N'aurais-tu pas exagérément ondulé des hanches ? Il est temps de les retirer et des les poser un instant sur ton bureau avt de les enfouir ds ton sac... Je t'aime.
Message lu à 09:50 : A coté de ma souris, je caresse la perle et mes lèvres se souviennent et vt porter qques jours la trace de morsure... Te kiffe grave mon amour

lundi 24 août 2009

Rouges Anneaux

Demain, tu revêtiras cette robe rouge si souvent troussée. Revêtir est une image, tant il est vrai que cette simple robe passée sur ta peau nue laisse soupçonner ces trésors à peine voilés qui m'envoutent et m'obsèdent.

Auparavent, tu auras soigneusement huilé ton abricot lisse, t'attardant dans les délicats replis de ce fruit gorgé de miel, puis tu prendras ces anneaux qui quittent rarement ta boite à malice, ainsi que la fine chainette qui les relie, et tu t'en pareras avant de partir au travail.

J'aime à imaginer le balancement de cette perle au bout de sa chaine, le frottement contre la peau fragile de tes cuisses lorsque tu arpenteras les couloirs, la morsure des anneaux sur tes lèvres gonflées.

Je te dirai demain la suite que je donnerai à cet exercice matinal...

jeudi 13 août 2009

La Marche du Concombre

C'est l'histoire de la fille d'Albert
qui s'en revenait sans encombre
du marché de Noeux-Vert
où elle a acheté, entre autre, un concombre,
un concombre ben gros, ben long, ben vert.

Et comme elle transpirait sur la route
en portant son panier,
elle s'arrête au pied d'un peuplier
pour casser la croûte.

V'la donc la fille d'Albert
qui déballe toutes ses affaires
et bientôt passe au légume vert...
Mais à la vue du couteau d'fer
v'la que celui-ci s'met à causer,
implore, demande pitié !


L'écoutant alors s'lamenter
la brave fille est toute apitoyée.

Comme y avait personne sur la route
elle relève tranquillement son jupon
et sans en perdre une goutte
se le carre dans l'oignon.

Une heure après elle était fort aise
et le concombre aussi.
Mais "Viens là encore que j'te baise"
c'est ce qu'elle lui a dit.

Elle s'est alors remise à batt' le beurre
- histoire de l'amuser
et l'a retirer avant qu'il meure
- histoire de l'récompenser.

Quand elle l'a ressorti
elle n'a pas eu crainte
qu'on le mange au repas du soir...
Faut dire qu'il avait pris
une drôle de teinte :
rouge comme un homard !

C'était l'histoire de ce concombre
ben gros, ben long, ben vert,
que la fille d'Albert
ramenait sans encombre
du marché de Noeux-Vert...
(Adapté de "La Marche du Concombre" de Boris Vian)

lundi 10 août 2009

A l'Eglise

Elle était à genoux et montrait son derrière
Dans le recueillement profond de la prière.

Pour le mieux contempler, j'approchai de son banc:
Sous la jupe levée où nulle ombre importune
N'apparaissait au loin par le bleu clair de lune,
Sans troubler sa ferveur je me fis son amant.

Elle priait toujours.

Je perçus vaguement

Qu'elle bénissait Dieu dans le doux crépuscule.
Et je n'ai pas trouvé cela si ridicule.

Germain Nouveau (séminariste)

samedi 8 août 2009

Alicante

Une orange sur la table

Ta robe sur le tapis


Et toi dans mon lit


Doux présent du présent

Fraîcheur de la nuit

Chaleur de ma vie

Jacques Prévert

jeudi 6 août 2009

J’embrasse

J’embrasse toute la surface et la profondeur de ton corps.

Je suce tous tes orteils, oreilles et seins.

Je mordille tous tes lobes, langues et languettes.


Je lèche tous tes petits plis, trous et recoins.


Toutes tes lèvres, babines, membranes et muqueuses, je les caresse.


Peut-être bien que je t’aime ? …


Jean- Marc Stricker

mardi 4 août 2009

Volontairement captive

Volontairement captive,

Je te donnerai ma chair et mon sang

Je serai l’amante impudique de tes nuits

Tu seras le cri pourchassé sur mes lèvres

Dans la fièvre de tes étreintes

Tu seras la main aux doigts d’acier

Qui me force et me plie
Nicole Gherhardt