jeudi 30 juillet 2009

Le Cock Hardi

J'avoue, un tel titre est confusant, et procède d'un embrouillamini de la langue de Shakespeare (celui-là, faut toujours que je fasse marcher le correcteur orthographique !) et celle de Molière (quand même plus simple à écrire, sans parti pris...).

Revenons à notre coq, pardon, à notre cock, et illustrons l'origine du mot à l'aide de l'incontournable "cocktail" qui signifie littéralement en anglais coq-queue.
Plusieurs théories, toutes plus ou moins plausibles, sont en lice pour expliquer l'origine son origine. La plus répandue explique qu'au XVIIIème siècle en angleterre, on attachait la queue des chevaux de trait pour la dresser, Le terme cocked-tail (littéralement « queue dressée ») a ensuite évolué, prenant le sens plus général de douteux, bâtard, pour enfin désigner une boisson issue de mélanges.
Certains situent l'origine du mot au Mexique: Coctel était le nom d'une princesse dont le père fabriquait des mélanges mystérieux... Boris Vian aurait d'ailleurs dans cette logique proposé l'orthographe coquetèle.

Selon une autre légende, la fille d'un cabaretier américain qui, ayant perdu son coq à la queue si colorée, offrit un breuvage à l'homme qui le retrouva et baptisa cette boisson cocktail.
Enfin, les derniers placent l'origine du mot dans un contexte de charme et de séduction. En effet, par tradition un cocktail ne se boit qu'à la paille et est réservé à la gent féminine, donnant un spectacle laissant ainsi l'imagination des hommes à tous les fantasmes. De plus, un cocktail sans alcool se nomme Virgin Cocktail...

Plus surement, je pense qu'une fois encore, l'origine en est bien française (cocorico !), car le terme coquetel désignait au XVIème siècle, en Bordelais et dans les Charentes, une boisson à base de vin, et donc bien avant l'apparition du mot cocktail !
Pour compliquer la chose, le fameux coq trouverait lui-même son origine dans le néerlandais kok, du latin tardif cocus, du latin cŏquus ou cŏcus « cuisinier », de cŏquĕre « cuire, brûler, fondre, mûrir, digérer, préparer mûrement, tourmenter » et aurait désigné le cuisinier de l'équipage, puis exporté outre-manche, ce kok aurait alors donné le cook (quoique dans leur langue le mot ne soit pas spécialement lié à la mer). Comprenne qui pourra.

Nous trouvons d'ailleurs bien confirmation dans ce poème très parisien que nous livre Pierre Mac Orlan dans La Chanson de Margaret :
Un cock shanghaïé, un soir de folie
A pris mon av’nir comme un beau cadeau.
Il m’a dit : « Petit’, il faut qu’on s’ marie
Tu seras la fleur d’un joli bistrot. »
De tels boniments démoliss’nt un’ femme.
Je vivais déjà derrièr’ mon comptoir
Les flics de couleur me disaient « Madame ».
Bref, je gambergeais du matin au soir.

Le "hard cock" ne trouvera point ici d'explication car je sens que vous ne suivez plus...
Il est donc temps de prendre du bon temps, et pourquoi pas avec un délicieux cocktail à la recette très confidentielle, le Cocktail Sultane...

Recette du Cocktail Sultane :
Ingrédients (pour deux personnes...) : 30 cl de jus de Yuzu (hybride japonais de mandarine sauvage et de citron, comme chacun sait...), 30 cl de jus frais de citron vert, 60 cl de sirop de sucre de canne, 20-25 feuilles de menthe poivrée fraîche, et 180 cl de vodka vanillée.

Préparation :
Mettre le jus de Yuzu, de citron vert, le sirop et les feuilles de menthe dans un shaker et les écraser avec un mortier en bois, puis ajouter la vodka et compléter avec de la glace aux deux tiers du shaker. Agiter énergiquement pendant une quinzaine de secondes, servir dans des verres tenus au froid, et déguster en pachas au milieu des coussins...

mercredi 29 juillet 2009

Demi-Vierge

Jeune fille élevée au couvent des Oiseaux,
Viens chez moi me montrer ton audace timide,
Ton vice qui s’observe et tes actes que guide
La crainte de froisser le pli de ton manteau.

On peut, en écartant avec un geste lent
La chaste jarretelle au seuil de la chemise,
Livrer la fleur cachée à la tendre expertise
D’un amateur qui sait tous les rites galants.

A quoi bon exiger le saut du rubicond ?
Pourquoi prendre la rose au devant du balcon,
Quand l’autre, plus petite, a sa corolle ouverte ?

Cache donc simplement ton minois dans tes mains
Tandis que ton séant s’offre à ma tige experte
Aujourd’ hui plus qu’hier et bien moins que demain.

Maurice DEKOBRA, vers 1921.

lundi 27 juillet 2009

Les sucettes à l'Anis

Sultane aime les sucettes, les sucettes à l'anis.
Les sucettes à l'anis de Sultane
Donnent à ses baisers un goût anisé.
Lorsque le sucre d'orge parfumé à l'anis
Coule dans la gorge de Sultane
Elle est au paradis.
Pour quelques pennies, Sultane
A ses sucettes à l'anis.
Elles ont la couleur de ses grands yeux,
La couleur des jours heureux.
(Refrain)
Lorsqu'elle n'a sur la langue que le petit bâton,
Elle prend ses jambes à son corps et retourne au drugstore.
Pour quelques pennies,
Sultane a
ses sucettes à l'anis.
Elles ont la couleur de ses grands yeux,
La couleur des jours heureux.

dimanche 26 juillet 2009

Vilaine fille

Mais combien de fois faudra-t-il te le répéter ?
1) Le port de la moindre culotte ou équivalent est STRICTEMENT interdit.
2) Raccrocher à son homme, quelle qu'en soit la raison, est passible d'une punition.
Et par deux fois, tu as failli, malgré les rappels à l'ordre que je t'envoyais comme celui-ci :
Message envoyé à 07:33 : Je reve où tu viens de me raccrocher au nez ?

En matière de punition, il faut rester crédible, car sinon, c'est notre autorité (naturelle) de mâle qui est mise à mal !

Tu sais pourtant que je n'aime pas sévir, mais là, tu avais dépassé les bornes. D'ailleurs, tu as à peine protesté lorsque je t'ai intimé l'ordre de sortir nue dans la nuit noire, sur le balcon de notre chambre.

Je ne saurai jamais si tes frissons étaient dus à la fraîcheur de l'air marin, ou à la crainte d'être ainsi surprise par les autres hôtes de cette demeure...
Il m'a pourtant semblé déceler un sourire (narquois ?) qui m'interpelle quant à l'efficacité de telles punitions, et de ta capacité à obéir un jour !...

jeudi 23 juillet 2009

Lectures d'Eté


Lassé de la plage au sable fin, du soleil brûlant et de la mer à perte de vue ?
Ne partez pas sans votre collection de numéros spécial d'Union pour préparer la rentrée...

mardi 21 juillet 2009

Attentat à la Pudeur

Lorsque tu m'assurais, sérieuse et imperturbable, que cette nouvelle tenue que tu portais au travail te valait bien des compliments, je ne prêtais guère attention à cette remarque, tant les tenues que tu portes, choisies avec soin et harmonie, plaisent TOUJOURS à tes collègues, notamment masculins.

Le voyant clignotant de mon attention s'alluma tout de même à la précision que tu portais ce petit haut sans artifice, c'est à dire pour les profanes, sans autre pièce de tissu superflu (bon, il vous faut des détails ?...).



Première remarque, le tissu que tu m'affirmais être totalement opaque dévoila rapidement et surement quelques transparences éloquentes, et une faculté innée à épouser certaines formes...



Est-ce l'examen minutieux qui provoqua quelque réaction immédiate, mais il me sembla clairement voir poindre un téton insolent, gonflé et dressé, et que ce fin tissu fleuri soulignait plus qu'il ne cachait...

Dernier test, je te demandais de te pencher, comme si tu devais saisir un dossier à l'extrémité de ton bureau, ce que tu fis au delà de tout espoir.

Certes, tu me dis faire attention à limiter ce type d'exercice, en particulier lorsqu'un collègue masculin s'attardait dans ton bureau (allez comprendre pourquoi ils s'attarderaient !), mais la démonstration ne m'a pas totalement convaincu, je dois bien te l'avouer !..

vendredi 17 juillet 2009

Gentil Coquelicot revisité


J'ai descendu dans mon jardin (bis)
Pour y cueillir du romarin.
Gentil coquelicot, Mesdames,
Gentil coquelicot, nouveau.


La belle en rouge m'y attendait (bis)
Sur un grand lit l'ai vit' couchée.

Gentil coquelicot, Mesdames,

Gentil coquelicot, nouveau.








Sa ro-be rouge bien vite troussée (bis)

Son cul offert se trémoussait.
Gentil coquelicot, Mesdames,

Gentil coquelicot, nouveau.


A belles mains l'ai agrippée (bis)
Vite embrochée, l'ai besognée.

Gentil coquelicot, Mesdames,

Gentil coquelicot, nouveau.



Son chant bientôt s'est élevé (bis)

Mon miel bien vite lui ai donné.
Gentil coquelicot, Mesdames,

Gentil coquelicot, nouveau.


Par la fenêtre le rossignol (bis)
Bien fatigué s'est envolé.

Gentil coquelicot, Mesdames,

Gentil coquelicot, nouveau.

jeudi 16 juillet 2009

Sacré Coeur

On a beau être des habitués des lieux, ces ruelles animées et ces marches qui nous conduisent toujours plus haut vers la félicité ne nous laissent jamais indifférents.

Fondus dans la foule bigarée aux couleurs du monde, c'est tellement bon de jouer les touristes en flanant Place du Tertre, la main dans la main, comme deux jeunes tourteraux cherchant leur chemin en déchiffrant le nom des rues sur un improbable plan, et s'émerveillant à chaque pas, au milieu des terrasses de café et d'un dédale de toiles et de chevalets (Précisons qu'il s'agit là de chevalet de peintre, et non de cette forme déviante appelée aussi Croix de Saint André et bien connue de Sultane !).

On serait bien tenté de demander à l'un des ces artistes qui vous croquent en quelques minutes de faire un portrait de Sultane, mais il paraît que les nus prennent un peu trop de temps à réaliser et provoquent des attroupements !

Alors pourquoi ne pas se perdre dans ces étroits et sinueux sentiers qui escaladent les flancs du Mont Martre, et prendre quelques poses sur murets et escaliers accueillants dans les derniers rayons de soleil d'été...

La "Petite histoire de Montmartre" nous apprend que "Les escaliers des alentours du Sacré-Coeur offrent des perspectives mille fois photographiées par Doisneau ou René-Jacques"...
Sans doute pour en donner une palpitante illustration, Sultane, toujours prête à immortaliser ces hauts lieux historiques, n'hésite pas une seconde à prendre la pose à quelques mètres des passants dont le regard semble plus attiré par les coupoles éblouissantes de la basilique que par la corole épanouie de sa robe coquelicot...

Retour vers la place Pigalle, où, au bord de la fontaine, se tenait un marché aux modèles pour les peintres impressionnistes de la fin du 19è siècle comme Manet, et qui auraient sans hésitation fait monter les enchères pour coucher Sultane sur leur toile !
Pour l'heure, nous avons rendez-vous avec le plateau du bonheur, pour satisfaire l'appétit des initiés et habitués...

mercredi 15 juillet 2009

La Courbe de tes Yeux

En regardant ces quelques photos, je me noie dans le vert de tes yeux, et ces quelques vers de Paul Eluard annonés il y a bien longtemps sur les bancs de l'école me reviennent à l'esprit et prennent aujourd'hui tout leur sens. Je t'aime...

La courbe de tes yeux fait le tour de mon cœur,
Un rond de danse et de douceur,
Auréole du temps, berceau nocturne et sûr,
Et si je ne sais plus tout ce que j'ai vécu
C'est que tes yeux ne m'ont pas toujours vu.












Feuilles de jour et mousse de rosée,

Roseaux du vent, sourires parfumés,
Ailes couvrant le monde de lumière,
Bateaux chargés du ciel et de la mer,
Chasseurs des bruits et sources des couleurs,


Parfums éclos d'une couvée d'aurores
Qui gît toujours sur la paille des astres,
Comme le jour dépend de l'innocence
Le monde entier dépend de tes yeux purs
Et tout mon sang coule dans leurs regards

lundi 6 juillet 2009

Géométrie Sacrée

La Géométrie Sacrée a toujours été source d'inspiration et d'information sur les racines de la société, en représentant une sorte de langage universel de la création, dans le respect d'une harmonie parfaite.

Ainsi, cette géométrie qui détermine que les orbites des planètes autour du soleil sont structurées selon des proportions et des motifs très précis, et respecte des rapports constants en toute chose, du vivant au minéral, chez les animaux et dans le corps humain.

Qui ne connaît pas le célèbre croquis de L'Homme de Vitruve de Léonard de Vinci, base d'une géométrie présente dans les enseignements spirituels, comme une compréhension particulière du processus de la Création, transmise d'initié à initié au sein des sociétés secrètes.
Initié qui peut ainsi passer les portes du temps et de l’espace pour rejoindre une dimension d’unité dont nous faisons tous partie.

Notre géométrie se dessine ainsi sans complexe, mariant les courbes et rondeurs aux droites et verticalités, combinant en figures changeantes le mariage de nos inspirations, écrivant de multiples équations dont nous possédons seuls la clef de la résolution...

jeudi 2 juillet 2009

L'Amour aime les champs

L'Amour aime les champs, et les champs l'ont vu naître.
La fille d'un pasteur, une vierge champêtre,
Dans le fond d'une rose, un matin du printemps,
Le trouva nouveau-né.
Le sommeil entr'ouvrait ses lèvres colorées.
Elle saisit le bout de ses ailes dorées,
L'ôta de son berceau d'une timide main,
Tout trempé de rosée, et le mit dans son sein.
Tout, mais surtout les champs sont restés son empire.







Là tout aime, tout plaît, tout jouit, tout soupire ;

Là de plus beaux soleils dorent l'azur des cieux ;
Là les prés, les gazons, les bois harmonieux,
De mobiles ruisseaux la colline animée,
L'âme de mille fleurs dans les zéphyrs semée ;
Là parmi les oiseaux l'Amour vient se poser ;
Là sous les antres frais habite le baiser.
Les Muses et l'Amour ont les mêmes retraites.
L'astre qui fait aimer est l'astre des poètes.
André Chénier